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FINALISTES RELÈVE

Mélanie Gagnon, Sandra Poissant et Tania Kokolakis

Son parcours

Lorsque Mélanie a gradué en génie civil à l’université McGill (2009), elle a été recrutée pour un emploi au sein du Groupe Baillargeon-MSA pour l’estimation des projets de génie civil et voirie. Grâce à sa maitrise de l’anglais et sa capacité d’analyse, Mélanie s’implique rapidement dans d’autres projets variés, par exemple la mise en service d’actifs stratégiques comme une usine d’asphalte. Son jugement, sa rigueur, ses capacités interpersonnelles impressionnent les actionnaires du Groupe familial qui lui confient, dès 2013, le poste de chef de direction adjointe et d’administratrice d’une entreprise du Groupe, afin qu’elle coordonne les travaux de génie civil. Elle décroche un MBA pour cadres en exercice de l’UQAM (2015) et accède en 2017 au poste de chef de direction et présidente de MSA Infrastructures inc. Elle fait croître son chiffre d’affaires de près de 50% en 5 ans, et améliore ses résultats. Elle inculque une gouvernance exemplaire avec son conseil d’administration externe maintenant composé exclusivement de femmes issues de la construction, ce qui favorise l’obtention de l’autorisation de l’AMF (2017). Mélanie a définitivement eu un impact déterminant au sein du Groupe Baillargeon-MSA.

Ce qui l’a conduit vers l’industrie de la construction

Lors de ses études, Mélanie a toujours été douée en sciences physiques et en mathématiques. Elle a voulu mettre ses aptitudes à profit pour son choix de carrière. Les orienteurs lui proposent l’architecture ou le génie, car elle s’intéresse à l’aménagement urbain, le développement du territoire, et tout ce qui gravite autour du domaine lié aux villes.

Ses défis

Être en minorité parmi des étudiants masculins a pu paraître un défi pour Mélanie avant d’entreprendre ses études de génie mais son entregent, sa confiance et sa compétence lui ont vite permis de tisser des liens dès ses débuts dans le domaine. À compétence égale, il peut être plus facile de se démarquer dans un domaine lorsqu’on fait partie d’une minorité. Dans ses relations professionnelles, son jeune âge semble avoir posé davantage défi dans les fonctions de Mélanie que le fait qu’elle soit une femme. Mélanie a parfois perçu des défis de crédibilité dans ses rapports avec certains employés du Groupe, les représentants des donneurs d’ouvrages, ses pairs, en raison du peu d’expérience dont elle a bénéficié avant d’obtenir des postes de responsabilité. Plusieurs collègues ont pu démontrer une certaine jalousie en raison de la confiance que lui attribuaient les actionnaires, mais les compétences et l’attitude de Mélanie lui ont toujours permis de surmonter ce défi, et gagner la confiance et le respect de ses collaborateurs. Elle a dû redresser les résultats d’une entreprise affectée par le défi de crédibilité de l’industrie suite à la Commission Charbonneau, tant face aux institutions financières qu’au niveau des donneurs d’ouvrages, suite à la baisse d’activités dans les travaux publics et les complexités administratives accrues et relever le défi de réorienter une partie des activités vers le privé. Plus récemment, le principal défi, selon Mélanie, est la rétention de main d’œuvre et la mobilisation. Elle se donne constamment le défi de créer une ambiance et un esprit d’équipe, essentiels à la fidélisation, dans une industrie saisonnière qui carbure aux grands travaux comme le REM, et fidéliser les performants pour assurer un rendement.

Sa vision de la place des femmes dans l’industrie

Mélanie croit que les femmes ont leur place dans l’industrie de la construction. À preuve pour elle, son entreprise qui ne comptait avant les années 60 que sur des hommes compte aujourd’hui presque exclusivement des femmes aux postes de chefs de direction et d’administrateurs du groupe. Mélanie croit que l’industrie n’est pas forcément attrayante pour toutes les femmes, mais que les jeunes générations semblent plus ouvertes à l’idée d’y œuvrer et que des barrières de préjugés tombent graduellement.

Son parcours

Le parcours académique de Sandra Poissant débute avec des cours en géomatique suivis d’une technique en technologies de l’architecture au Collège Montmorency. Elle entreprend un baccalauréat en génie de la construction à l’École de Technologies Supérieures pour le terminer en 2015. Alors qu’elle étudiait à temps complet, elle occupe la fonction d’assistante de gestionnaire de projets chez Sotramont pour ensuite effectuer un second stage à la Commission scolaire des Samares. À la fin de son baccalauréat en 2015, elle effectue son troisième stage d’une durée de 8 mois au Centre Jeunesse Laval. Dans la même année, elle réalise un projet de coopération internationale en Afrique qui consistait à la construction d’une école secondaire dans un village. La multidisciplinarité de ses formations, en architecture et en ingénierie, lui a permis d’acquérir des connaissances complémentaires qui facilitent la communication et la compréhension d’aspects techniques avec les professionnels de plusieurs disciplines. Son souci du détail et sa vision globale sont deux atouts qui lui permettent d’être efficace à plusieurs niveaux en plus de fournir un travail de qualité.

Ce qui l’a conduit vers l’industrie de la construction

Le milieu de la construction a toujours intéressé Sandra, elle aime savoir comment les choses fonctionnent et comment elles sont réalisées. La construction est aussi un domaine concret et Sandra a été charmée à l’idée que son travail pourra être vu et apprécié par plusieurs personnes. Voulant contribuer à un monde meilleur de manière concrète, Sandra a choisi ce domaine au cœur de l’innovation. Très indépendante, elle a vite compris que l’industrie de la construction est caractérisée par la responsabilité et l’autonomie. Le domaine du génie civil offre des perspectives intéressantes quant à la répartition du temps passé au bureau et sur les chantiers.

Ses défis

L’absence de modèles féminins en génie fait en sorte que Sandra s’est sentie en minorité sur le marché du travail. Par son jeune âge, il arrive souvent que les hommes ne la prennent pas au sérieux, Sandra se bat constamment pour briller dans cet univers masculin. Elle évite tous les jours de se refermer sur elle-même et choisit de se démarquer dans son milieu. Elle vise à inspirer les autres à foncer audacieusement dans le secteur de la construction. Enfin, la crainte de ne pouvoir concilier travail et vie personnelle, de capter l’attention, d’imposer le respect et de s’engager sans avoir à renier sa féminité, sa famille ou ses intérêts personnels. Cette discrimination est un défi considérable dans l’industrie de la construction

Sa vision de la place des femmes dans l’industrie

Les femmes ingénieures ne représentent que 13 % des professionnels du génie au Québec, mais la proportion de professionnelles du génie est en progression depuis les années 2000. Les ingénieurs sont des bâtisseurs de société. Il est donc extrêmement important que tout genre se sente concernés afin que chacun puisse contribuer avec leurs perspectives, leurs expériences diverses et leurs idées. Toute cette évolution en seulement quelques années renforce sa conviction et son enthousiasme envers la place des femmes dans les sciences.

Son parcours

Tout au long de ses études, Tania Kokolakis a toujours été une personne engagée qui tenait à participer à toutes les activités sportives ou parascolaires proposées. De plus, durant sa première année en génie civil à l’Université McGill, son côté entrepreneurial l’a incité à acquérir une franchise de peinture. Cette opportunité lui a permis de développer ses aptitudes de gestionnaire tout en maintenant son apprentissage scolaire. C’est lors de son stage chez Quadrax et Associés au baccalauréat qu’elle a vécu sa toute première expérience dans le domaine de la construction. Après quatre ans au sein de cette entreprise, elle était prête à relever de nouveaux défis. Elle a donc décidé d’entreprendre un MBA au HEC Montréal. Pendant plus de deux ans, elle a travaillé à titre de chargée de projets chez Carbonleo pour les Résidences privées du Four Seasons à Montréal. Suite à la réalisation de ce défi de taille et après avoir débuté le projet du Royalmount, elle a fait le dernier saut pour me rendre à la tête du département de l’estimation chez QMD, il y a près d’un an.

Ce qui l’a conduit vers l’industrie de la construction

Dès son jeune âge, Tania avait beaucoup d’aplomb et aimait être responsable de différents projets. Une facilité avec les mathématiques et la physique qui l’a poussé à poursuivre ses études en génie civil. Durant son baccalauréat, elle envisageait plutôt travailler en conception car le domaine de la construction lui était complètement inconnu et c’est son stage chez Quadrax et Associés qui lui a permis d’apprivoiser cette industrie. On li confia des responsabilités qui dépassaient le cadre ordinaire de ses fonctions. De plus, elle eu la chance d’avoir une vue d’ensemble sur les différents enjeux entourant l’industrie ce qui l’a aidé à identifier rapidement les éléments qui la passionnaient dans ce domaine. Elle a parfois l’impression que ce n’est pas elle qui a choisi l’industrie de la construction, mais que c’est plutôt elle qui l’a choisie!

Ses défis

Être jeune parmi des gestionnaires d’expérience n’est pas facile, mais être une jeune femme dans un monde d’homme est encore plus ardu. Malgré son inexpérience à ses débuts chez Quadrax, elle a dû négocier des contrats de sous-traitance pouvant aller jusqu’à 2M$, principalement avec des hommes d’expérience. Avec son assurance hors du commun, elle a su gagner leur respect et ainsi user adéquatement de son pouvoir décisionnel dans le cadre de ses négociations. C’est en travaillant avec acharnement qu’elle a réussi à créer des relations d’affaires significatives. Pour parvenir à briser la barrière relative à son âge et gagner la confiance de ces clients, elle a mis les bouchées doubles afin de connaître parfaitement leurs dossiers. Sa capacité à anticiper les réactions et les questionnements de ses clients a définitivement été la clé de son succès. Tout en étant juste, sincère et professionnelle dans ses négociations avec les clients, elle est parvenue à respecter les objectifs de l’entreprise et même les surpasser. Chaque jour, elle mène un combat pour démontrer que son expérience est aussi valable que la leur et qu’elle est capable de relever ce défi qui lui a été confié. Néanmoins, chaque fois que je change d’environnement, je dois refaire ses preuves.

Sa vision de la place des femmes dans l’industrie

Une femme dirigeant une entreprise de construction, c’est impressionnant et intimidant. Sa position est plus représentative du travail accompli, puisque pour s’y rendre, elle se doit d’être excellente et presque sans faille. En ce qui me concerne, j’ai toujours eu l’impression qu’il n’y avait pas de place à l’erreur et que je devais performer constamment, et ce, seulement pour espérer être considérée pour un poste de haut niveau. À mon avis, leur côté innovateur, leur initiative et leur motivation pourraient faire grandement évoluer l’industrie pour répondre à des enjeux actuels, tels que l’environnement et le développement durable. Somme toute, une place pour les femmes existe dans ce domaine, mais elle est encore trop petite. Cependant, c’est à nous les femmes de ne pas avoir peur et de foncer pour atteindre nos objectifs et nos rêves afin d’agrandir cette place; elle nous attend!

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