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Finalistes Femme professionnelle

Anne Boivin – Anny Bienvenue – Hélène Genest

Son parcours

Étudiante en technique, Anne Boivin faisait partie des 2 seules filles parmi la cinquantaine d’étudiants. À 17 ans, elle est la première femme travaillant à la voirie de Boucherville. Ensuite elle est engagée comme Estimatrice civil à Baie Saint-James. Un vrai coup de foudre pour les grands projets. À 23 ans, elle devient surintendante de nuit à la déconstruction de l’échangeur Saint-Pierre. Une fois diplômée en tant qu’ingénieure civil de Polytechnique, elle retourne à La Baie-James, le plus puissant complexe hydroélectrique du monde, pour 5 ans. Anne Boivin reçu différents prix d’excellence et deviendra directrice de projets travaillant dans les secteurs de l’énergie, ceux de l’industriel, du transport et de l’institutionnel. Durant sa carrière, elle a géré et mobilisé des équipes multidisciplinaires dans des environnements syndiqués et complexes. Sa gestion qui met l’humain au cœur des préoccupations, démontre son efficacité et stimule la collaboration de tous dans l’atteinte des objectifs.

Ce qui l’a conduit vers l’industrie de la construction

C’est l’histoire d’une passion pour Annie Boivin, déjà à 8 ans, son rêve était de de diriger un projet de central électrique en Afrique. À partir de ce moment, sa fascination pour la construction se mit à prendre forme et toutes ses actions se sont alors dirigées vers son but : devenir ingénieure-gestionnaire en construction.

Ses réalisations

Plus de 50 chantiers d’envergure nationale

Toutes les centrales hydroélectriques sur le territoire de la Baie-James

Le Grand foyer culturel de la Place des Arts

Mentore pour de jeunes aspirantes ingénieures

Mandatée à titre d’ingénieure praticienne pour le programme d’accès à l’égalité des femmes dans l’industrie de la construction par la CCQ

Ses défis

Au début de ses études en 1987, Anne Boivin, débute son BAC en génie civil avec insouciance dans un monde très majoritairement masculin. Survient le drame de la tuerie de Polytechnique fauchant la vie de 14 étudiantes. Sa vision change, et la tristesse fait place à la révolte. Ceci a propulsé son désir de réussir et de se battre à un haut niveau et tout au long de ma carrière. L’intimidation de certains hommes et le harcèlement verbal sont venus ponctuer sa carrière, mais c’était l’époque où certains gestes ou paroles, aujourd’hui inacceptables, étaient monnaie courante. C’était un vrai défi d’oser prendre sa place. Heureusement, la majorité des hommes deviendront au fil du temps ses alliés.

Sa vision de la place des femmes dans l’industrie

« À compétence égale peut avoir un parcours comparable à celui d’un homme, mais pour ce faire il faut leur faciliter l’accès à l’industrie. Favoriser leur épanouissement et travailler à ce qu’elles aient le goût de faire leur carrière dans ce domaine. C’est une question de culture, de comportement et non de compétences au féminin. Le partage de mon expérience de plus de 30 ans de carrière en construction, contribuera je l’espère à donner une vision positive de la place que peut prendre une femme dans l’industrie de la construction. »

Son parcours

Anny Bienvenue cumule plus de 29 années d’expérience dans le domaine de la gestion et de la consultation. Sa carrière a débuté comme conseillère en SST auprès du Groupe AST et de l’ACQ – région de Québec. En 1997 elle devient directrice des mutuelles de prévention et dirige différentes sections. En mai 2016, elle a été nommée vice-présidente pour gérer, planifier, diriger et coordonner les opérations du service SST de l’APCHQ. Son équipe est composée de 59 spécialistes en SST qui informent, conseillent et forment les entrepreneurs en construction du Québec.

Ce qui l’a conduit vers l’industrie de la construction

Ce qui l’a conduit vers l’industrie de la construction est tout simplement une belle opportunité qui s’est offerte à elle en 2014. Elle a eu la chance d’être choisie pour un poste de direction à l’APCHQ et d’y faire sa place. Ce travail la passionne et le dynamisme du secteur de la construction la fascine.

Ses réalisations

Elle a participé activement au comité tactique de la CNESST et à l’élaboration du guide des normes sanitaires en milieu de travail pour le secteur de la construction. En pleine crise sanitaire, elle a coordonné un blitz d’actions, des appels de sensibilisation, la création d’outils spécifiques et l’obtention d’engagement de la part des membres APCHQ afin d’assurer la réouverture des chantiers rapidement. En 9 jours, 7 000 appels ont été effectués et 1 844 interventions spécifiques liées à la COVID-19. Une belle réussite d’équipe, car l’habitation a été l’un des derniers secteurs à tomber en confinement et l’un des premiers à reprendre ses activités. Anny Bienvenue a également agi à titre de porte-parole dans les médias durant la crise pour tous les aspects SST.

Ses défis

Tout au long de sa carrière, Anny Bienvenue a connu un certain nombre de défis, mais elle peut en résumé trois principaux :

Cette industrie est très réglementée, encadrée, légiférée. Plusieurs organisations gravitent autour de cette industrie avec chacune un rôle ou un mandat bien précis. Il faut savoir s’y retrouver afin de comprendre les enjeux de chacun.

Faire sa place en tant que femme professionnelle au sein de cette très grande industrie. Encore aujourd’hui, les femmes doivent travailler plus fort pour se faire considérer, respecter, et reconnaître.

Faire face à l’attitude de certains employeurs ou représentants de travailleurs qui veulent la déstabiliser par un langage irrespectueux

Sa vision de la place des femmes dans l’industrie

«Les femmes ont leurs places dans l’industrie de la construction, et ce, plus que jamais. Les barrières rigides qui caractérisent l’industrie de la construction tombent tranquillement, mais sûrement. En tant que femmes professionnelles, nous connaissons notre expertise, nos capacités, notre professionnalisme, nos aptitudes, mais nous devons nous faire confiance et foncer. » 

Son parcours

En 1994 Hélène Genest obtient son baccalauréat en génie civil, elle exerce sa profession d’ingénieur avec passion et détermination dans un domaine typiquement masculin. Elle commença sa carrière dans la décontamination des sols comme chargée de projet. En 1999, elle rejoint l’équipe de PETROSUR, leader des équipements pétroliers, chimiques, gaziers et des produits apparentés. Elle fut parmi les premiers employés de l’entreprise, ce qui lui a permis de se positionner dans cette discipline naissante de l’ingénierie. On lui confie rapidement le poste de Directrice Distribution/Stockage, de Vice-présidente, et enfin de Directrice générale de l’entreprise. Plus récemment, elle est devenue l’une des associés du Groupe MESAR, corporation mère de PETROSUR, comptant une centaine d’employés.

Ce qui l’a conduit vers l’industrie de la construction

La construction n’était pas son premier choix mais ce sont plusieurs tests d’orientation et un concours de circonstances qui l’ont conduit à cette carrière. Elle s’intéresse aux grands chantiers comme les projets hydroélectriques, ce qui l’a mené vers le génie civil. Elle y a rapidement pris goût! Hélène Genest aime se retrouver sur le terrain et être confrontée à des problèmes auxquels il faut trouver, et même inventer, de nouvelles solutions en équipe. Cela motive chaque jour Hélène à se réinventer. Elle carbure aux défis et cette industrie est capable de toujours lui en fournir de nouveaux.

Ses réalisations

Faire avancer la réglementation et la protection de l’environnement dans mon domaine

Création de « Vérificateurs agréés » d’installations pétrolières de la Régie du bâtiment du Québec

Reconnue et sollicitée pour son expertise dans le milieu des systèmes pétroliers en territoire municipal, provincial et fédéral

Représentante de l’Ordre des ingénieurs du Québec sur divers comités gouvernementaux

Contribue au développement des grandes orientations corporatives, au développement de nouveaux marchés prometteurs à l’international et à la diversification de nos activités du groupe MESAR INC.

Ses défis

Les défis furent nombreux et variés pour Hélène Genest. Tout d’abord, en tant que femme dans un secteur typiquement masculin, elle a dû faire face à des moments de solitude où elle était la seule femme dans un groupe d’hommes. Cela l’a motivé à se démarquer, et à paver la voie pour les autres femmes qui souhaitent œuvrer dans ce secteur. Cependant, en tant que gestionnaire, elle avoue que l’attraction et la rétention de talents féminins dans son domaine demeurent un enjeu important. Un autre défi de taille fut la pandémie, puisque tous les chantiers ont été arrêtés pendant un certain temps, il a fallu redoubler de créativité et de résilience pour faire face à la crise. En tant que Directrice générale, sa principale préoccupation a été le bien-être des employés et de s’assurer que tous allaient pouvoir conserver leur emploi, même en ces temps difficiles.

Sa vision de la place des femmes dans l’industrie

« Elles peuvent amener une perspective différente sur les situations et trouver des solutions innovatrices aux enjeux. J’estime qu’une mixité dans les équipes est toujours un grand atout, j’aimerais donc voir plus de femmes s’intéresser à notre profession et mon domaine. J’espère sincèrement que nous arriverons à bâtir une relève féminine forte pour notre industrie. Je me suis toujours sentie le devoir de tracer le chemin et de démontrer notre valeur ajoutée en tant que femmes. C’est d’ailleurs une des raisons qui m’a motivée à m’impliquer et à devenir actionnaire du groupe MESAR afin d’être à la table où se prennent les décisions, et ainsi, faire avancer les choses. »

Merci à nos partenaires

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